Bruxelles, en octobre 2025

La Commission européenne s’apprête à renouveler un accord de partenariat avec le Maroc qui inclut illégalement les ressources du Sahara Occidental. Or, cet accord avait déjà été annulé de façon définitive par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Sous la pression de la France et de l’Espagne, plusieurs gouvernements européens acceptent ainsi de violer à nouveau les arrêts de la CJUE. En agissant de la sorte, ils participent au pillage des richesses d’un territoire qui n’appartient pas au Maroc et sur lequel aucune souveraineté marocaine n’est reconnue par la communauté internationale. Le Sahara Occidental ne peut donc, en droit, faire partie d’un accord avec l’Union européenne.

Pour contourner cette interdiction, un nouvel arrangement technique a été imaginé. Mais il est fragile et trompeur : il s’agit en réalité d’un montage destiné à légitimer un vol. Cette manœuvre démontre que l’UE et certains de ses États membres agissent non pas comme des institutions démocratiques et respectueuses du droit, mais comme des complices d’une occupation illégale.

Priver le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination et exploiter ses ressources naturelles sans son consentement – à travers son représentant légitime, le Front Polisario – constitue une violation claire du droit international. L’UE tente même de masquer l’origine des produits issus du Sahara Occidental en remplaçant la mention « Sahara Occidental » par les noms de villes occupées.

Il s’agit d’une fraude politique et juridique qui illustre la complicité de l’UE avec la politique coloniale du Maroc. Cette attitude encourage l’occupation et renforce l’injustice subie par le peuple sahraoui.

Il faut rappeler que la CJUE a systématiquement annulé les accords UE-Maroc concernant le Sahara Occidental, au nom d’un principe fondamental : le Sahara Occidental et le Maroc sont deux territoires distincts, et le Maroc n’a aucune souveraineté sur ce territoire. La Cour a également reconnu le Front Polisario comme le représentant légitime du peuple sahraoui, habilité à défendre ses droits devant la justice européenne.

En renouvelant malgré tout cet accord, l’Union européenne s’expose à un nouveau recours devant la CJUE. Mais cette fois, elle se présentera comme récidiviste, discréditée et dépourvue de toute excuse.